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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 20:14

Hiver 2008, l'ONERA réalise de nouveaux aménagement au fort de Palaiseau, la gorge est rasée, le fossé Est est comblé, il reste peu de chose du fort.

La batterie de la Pointe, propriété de la ville de Palaiseau est toujours a l'abandon. Les élus ne savent pas quoi faire du site. Il semble que l'imagination ne soit pas au pouvoir à Palaiseau, on se demande d'ailleurs s'il y a quelqu'un aux manettes à la mairie. Dans cette ville de 35000 habitants où les charges foncières sont les plus élevées du département, la voirie est dans un tel état que les palaisiens balisent les trous des trottoirs en attendant une improbable réparation.
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22 février 2008 5 22 /02 /février /2008 13:04

Depuis l'achèvement les forts de 1874 la défense de Paris n'a reçu aucune modification notable après l'ajout de tourelles Mougin pour couvrir les intervalles critiques. Le maintient de l'enceinte de Paris fait débat dans l'opinion et dans les milieux militaires, on reparle pourtant d'une nouvelle enceinte en 1897, mais c'est en fait pour dissimuler un compte de trésorerie destiné à fabriquer les premiers canons de 75 (loi du 21-12-1897). Les terrains militaires de l'enceinte entre Le Point-du-jour et la Villette sont alors estimés à 200 millions de francs, et l'Etat émet des obligations à court terme gagées sur cette emprise foncière. En 1908 alors que le compte spécial est soldé, l'Etat négocie encore avec la ville de Paris mais pour 64 millions seulement, dix ans après le foncier n'a pas baissé mais les 75 ont été construit dans le secret. (Les négociations entre l'Etat et la ville de Paris aboutirent par la loi du 19 avril 1919 au déclassement total et à la cession de l'enceinte pour 100 millions de francs.)

Le Conseil Supérieur de la Guerre en 1911 est conscient de l'obsolescence de l'enceinte et souhaite renforcer la ligne de défense établie en 1874, la dépense est estimée à 40 millions et pour la financer les négociations avec la ville sont réactivées avec la création d'une commission spéciale en 1912. En juillet, la Haute-commission de Places Fortes souhaite mettre la capitale à l'abri d'un bombardement à la distance de 13,5 kilomètres. Il faut donc construire une nouvelle ligne de défense plus en avant, fermer les intervalles dangereux à l'Orme du Morlu au Nord et à la Ferme de Champagne au Sud. Il faut aussi occuper les hauteurs de l'Ouest sur le plateau de Saint Gemme. A l'Est la ligne de défense doit être portée jusqu'à Emerainville, Pontault-Combault, Lesigny et Cerçay. Il faut aussi renforcer les fort existants et organiser des centres de resistance avec les abris bétonnés pour l'infanterie. L'étude porte sur le renforcement des organes de flanquement et les casemates, au moins pour les coups de l'artillerie de campagne. Des mitrailleuses et des 75 sous tourelles cuirassées doivent assurer la défense rapprochée et flanquer les ouvrages, des batteries enterrées de 155 constituent la nouvelle artillerie de place.
Pour les généraux Hirschauer et Klein auteurs d'un ouvrage sur la défense de Paris dans la Grande Guerre, ces projets n'ont rien de sérieux ; "La fortification de la Capitale avait paru nécéssaire au lendemain de la défaite, pendant la période de relèvement du pays. Pour tout le monde, on peut le dire, cette nécéssité avait disparu, et les études entreprises paraissaient bien destinées à n'avoir jamais de suite. La place de Paris était, en fait, au mois d'août 1914, à peu près dans la même situation qu'en 1880" (page 29).
 
En fait, un véritable plan de défense est mis en place, mais avec des moyens réduits. En juillet 1913, le général Delarue, commandant du génie du gouvernement militaire de Paris a à étudié un plan d'organisation et le 6 octobre 1913 le plan de défense du général Michel, gouverneur de Paris est approuvé par le ministre.
 
Le plan prévoit la création d'un camp retranché dans un délais de 40 jours. Le périmètre défensif est porté à 160 kilomètres (soit trois fois celui de 1870). Dans les forts, des blindages doivent renforcer les locaux et les crêtes seront déboisées. Le plan établi la construction l'abris, de tranchées autour du camp retranché. Au Sud-Ouest un puissant ouvrage sera construit à la place du fort projeté de Savigny-sur-Orge. Un ouvrage semblable doit fermer l'intervale entre Stains et Vaujours au lieu-dit "l'Orme de Morlu".
 
 
Abris bétonnés d'infanterie :
 
 
-Ouvrage de l'Orme de Morlu
-Ouvrage de Collégien (ou batterie de Torcy)
-Ouvrage d'Emerainville Nord
-Ouvrage d'Emerainville Sud
-Ouvrage du Pavé de Pontault (ou abri de Pontault-Combault Nord)
-Ouvrage des Grandes Friches (ou abri de Pontault-Combault Sud
-Ouvrage du Poirier de Saint Leu (ou abri du Bois Saint-Leu)
-Ouvrage du Bois d'Auteuil
-Ouvrage de la Ferme de Champagne (ou fort de Savigny)
-Ouvrage de la butte Chaumond Est
-Ouvrage de la Butte Chaumond Ouest
-Ouvrage de la Vauve
-Ouvrage de Favreuse (ou abri de Toussus)
-Ouvrage de Villaroy
-Ouvrage de la Grande Ile (ou abri de Montigny-le-bretonneux)
-Ouvrage de la Porte du Parc (ou abri de Voisin-le-Bretonneux)
-Ouvrage de la Porte de Trappes (ou abri de Trappes)
-Ouvrage du Fort Loupé (ou abri de Rennemoulin)
-Ouvrage de Saint Gemme Sud
-Ouvrage de Saint Gemme Nord
-Ouvrage de la Ferme du Poux Ouest
-Ouvrage de la Ferme du Poux Est
-Ouvrage des Tailles d'Herbelay Ouest (ou abri d'Aigremont Ouest)
-Ouvrage des Tailles d'Herbelay Est (ou abri d'Aigremont Est)
-Ouvrage de la Butte du Moulin Ouest (ou abri de Chambourcy Ouest)
-Ouvrage de la Butte du Moulin Est (ou abri de Chambourcy Est)
 
 
En avant de ces positions (28 ouvrages d'infanterie) une ligne de résistance est organisée en tranchées et en observatoires à la lisière des villages et des bois. 381 batteries d'artillerie en terre sont construites à l'extérieur des forts de 1874.
 
Les travaux de défense sont lancés à l'instant même de la déclaration de guerre.

Le camp retranché de Paris est commandé par le général Galliéni, le 6 septembre 1914 une contre-offensive est lancée sur la Marne.

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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 21:36

Le 1er mars 1871, l'assemblée nationale de Bordeaux ratifie l'armistice négocié avec Bismark.

 

Aux termes de l'accord Paris doit être occupé et doit livrer ses canons. Les soldats prussiens entrent dans Paris et occupent les forts. Les parisiens après 9 mois de guerre et 4 mois de siège ne peuvent supporter un tel déshonneur, durant le siège une souscription populaire lancée par Victor Hugo avait permis de fondre 200 canons.

 

10 mars, l'assemblée décide de s'installer à Versailles.

 

Le 15 mars, élection du comité central de la garde nationale.

 

Les 8 et 16 mars le gouvernement de Thiers tente sans succès de récupérer l'artillerie.

 

Les 26 et 27 février le comité central provisoire de la garde nationale avait fait mettre les canons à l'abri dans les lieux populaires de la capitale : Montmartre, Buttes-Chaumont, Belleville, place Puebla (aujourd'hui place Gambetta).

 

Dans la nuit du 17 au 18 mars, des soldats s'assurent des canons de Montmartre, mais l'alerte est donnée.

Le comité de vigilance du XVIIIe arrondissement, dirigé par Ferré et Louise Michel, bloque la troupe, le général Lecomte donne l'ordre de tirer, mais les hommes du 88e de ligne menés par le sergent Verdaguer fraternisent avec la foule.

 

Extrait des instructions du maréchal de Castellane, 18 mars 1858 (AHR MR 2151) :

"Jamais une troupe ne doit être incertaine contre l'émeute...(les soldats) ne doivent jamais se laisser approcher par une colonne d'émeutiers, par les femmes et les enfants ; L'hésitation de l'infanterie à faire feu peut la compromettre et la faire désarmer. On doit, à 200 pas, prévenir les émeutiers de s'arrêter ; s'ils n'obéissent pas, il faut, les sommations faites (...) faire feu immédiatement. Les femmes et les enfants (...) sont l'avant -garde de l'ennemi, on doit les traiter comme tels."

 

(Cité par Robert Tombs dans La guerre contre Paris 1871 ed. Aubier pages 84 et 85.)

 

 

Le soir, les généraux Lecomte et Clément Thomas l'ancien commandant en chef de la garde nationale et fusilleur de juin 1848 sont passés par les armes.

 

Thiers et les membres de son gouvernement s'enfuient à Versailles.

 

"Quand les parisiens refusèrent de livrer leurs armes, il fit retirer l'armée de la ville et déclencha des opérations militaires pour la reprendre par la force. (...) Ce qu'il voulait, c'était non seulement soumettre les parisiens mais de plus exterminer, une bonne fois pour toute, leur opposition radicale intransigeante et la menace d'instabilité permanente. C'est ce repli du gouvernement qui engendra la Commune" (Theodore Zeldin, Histoire des passions françaises).

 

La tentative de reprise des canons des parisiens, sans importance du point de vue militaire est considérée comme une tentative de coup d'Etat contre la très jeune république du 4 septembre 1870, Thiers, l'ancien Premier ministre de Louis-Philippe est un "Orléaniste", il vient d'être élu à la tête du gouvernement par l'assemblée de Bordeaux qui est très largement monarchiste.

 

Des insurrections ont lieu dans toute la France, le 22 mars à Lyon, le 23 à Marseille, le 24 à Narbonne, le 25 à Saint-Etienne, le 26 au Creusot.

 

Le 26 mars ont lieu de nouvelles élections et le 28 mars, 7 germinal de l'an 79 de la république, devant l'Hôtel de Ville de Paris, les membres du comité central de la garde nationale et ceux de la Commune de Paris, l'écharpe rouge en sautoir, annoncent : "Au nom du Peuple, la Commune est proclamée".

 

3 Avril, les fédérés lancent une offencive sur Versailles.

Le fort du Mont-Valérien, réputé neutre, tire en direction de l'armée de Paris.

 

6 avril, par décret, Thiers place l'armée sous le commandement du maréchal Mac-Mahon (premier Président de la IIIème république de 1873 à 1876) qui vient d'être libéré par les prussiens (15 mars).

Cette armée versaillaise, forte de 60 000 hommes va bientôt être doublée grâce aux effectifs que Bismarck libère pour la circonstance. Ces effectifs sont cependant difficiles à gérer, Thiers ne peut se permettre de renouveler la mutinerie du 88e (18 mars), dans le commandement certains rechignent à se battre contre des ouvriers qui ont su résister à l'ennemi alors que leurs chefs livraient leur armée intacte (Bazaine à Metz, condamné à mort pour haute trahison).

 

Le 12 avril, le colonel Denfert-Rochereau espérant un compromis, pense qu'il n'y a "à attraper dans cette bagarre que des désagréments, qu'il est bon de laisser aux revenants de l'Empire". (Cité par William Serman dans Les officiers français dans la Nation (1848-1914), Paris, Aubier-Montaigne, page 57).

 

Cependant, même si les désertions de soldats de Versailles sont nombreuses, parmis les officiers, seul le colonel Rossel prend fait et cause pour la Commune.

 

Pour Mac Mahon, comme pour le maréchal von Moltke, le saillant du Point-du-Jour est le point faible des fortifications parisiennes. Dominés par les hauteurs de Saint-Cloud, Issy et Meudon, ses bastions peuvent être rapidement rasés par l'artillerie. C'est aussi ce que recommande le chef versaillais des troupes du génie, le général Séré de Rivières qui estime le 18 avril qu'il faudra de vingt à trente jours pour couper le fort d'Issy de Paris afin d'en désorganiser la défense. Puis de la place forte conquise, pilonner les remparts du Point-du-Jour.

 

12 avril, prise par les versaillais de Ladmirault (1er corps d'armée), de Colombes et de la redoute de Gennevilliers le 14.

 

20 avril, prise de Bagneux par le second corps d'armée de Cissey (futur ministre de l'armée)

 

25 avril, les batteries de Meudon et Châtillon ouvrent le feu sur le fort d'Issy.

 

26 avril, prise du village de Moulineaux.

 

27, 28, 29 avril, bombardement du fort d'Issy et combats à la baïonnette aux abords du fort.

 

3 mai, prise du Moulin-Saquet.

 

9 mai, prise du Fort d'Issy.

 

10 mai, traité de Francfort, la France perd l'Alsace et la Lorraine. Tandis que les prussiens fondent l'Empire d'Allemagne à Versailles.

 

Dimanche 21 à trois heures de l'après-midi, au Point du Jour, les troupes versaillaises pénètrent dans Paris.

110 000 hommes vont procéder au plus grand massacre du siècle, "la semaine sanglante".

 

Jusqu'au 28 mai, 25 à 30 000 parisiens seront exécutés.

 

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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 21:28

A la suite de l'affaire de la succession au trône d'Espagne, Napoléon III déclare la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870. L'armée française n'est pourtant pas prête et la campagne va accumuler les désastres militaires.

Les armées de Mac Mahon et de Bazaine sont rapidement neutralisées, à Sedan Napoléon III capitule le 2 septembre. Le 4 septembre sous la pression d'une foule immense la République est proclamée à Paris.

Jules Favre, Gambetta et Jules Ferry forment un gouvernement provisoire qui prend le nom de gouvernement de la défense nationale et qui semble être décidé à poursuivre la lutte.

Les prussiens des IIIème et IVème armées marchent alors sur Paris, le 17 septembre les liaisons ferroviaires entre Paris et la province s'interrompent Le 18 septembre 1870, environ 400 000 prussiens sont devant Paris, le 19 la ville est encerclée malgré une farouche résistance à Châtillon.

Les troupes du maréchal Von Molke commencent d'importants travaux de terrassement et de fortification pour empêcher toute sortie des assiégés, ils occupent les hauteurs autour de la capitale et y installent leur artillerie.

Une délégation menée par Gambetta part en province et réussit à lever 600 000 soldats.

Le 27 octobre, à Metz Bazaine se rend sans condition avec 177 000 hommes.

 

Dès le 16 juillet 1870, le général Chambaud la Tour, président du comité des fortifications est chargé de la direction supérieure des travaux de défense. Le 23 juillet le ministre accorde 44000 francs pour les travaux d'armement du Mont-Valérien et 360 000 francs pour les forts de Montrouge, Bicêtre, Ivry, Vanves et Issy. Le 26 juillet c'est encore 65 000 francs pour les poudres du Mont-Valérien, 58 600 francs le 3 août pour les forts de l'Est et 129 900 pour la défense de Saint-Denis.

 

Des ouvrages sont construits dans les intervales des forts de 1840 :

- Redoute de Saint-Maur,

- Redoute du Port à l'Anglais,

- Redoute du Bord de l'eau,

- Redoute de la Pépinière,

- Redoute du Moulin-Saquet,

- Redoute des Hautes-Bruyères,

- Redoute de Châtillon (ou redoute de la tour du Croÿ

- Redoute du moulin de pierres,

- Retranchement du Parc Hachette,

- Retranchement du Château,

- Redoute du Brimborion,

- Redoute du parc de Saint-Cloud (ou de Breteuil), 
- Redoute de Montretout,

- Redoute des Gibets,

- Batterie du Petit Genevilliers,

- Batterie de Charlebourg,

- Redoute de Genevilliers,

- Batterie de Courbevoie,

- Batterie du Petit Nanterre,

- Batterie de Saint-Ouen,

- Batterie du Petit Colombes,

- Redoute de Colombes,

- Redoute de Villeneuve-la-Garenne.

 

Ces ouvrages essentiels pour la défense de Paris sont pour la plupart abandonnés sans combat à la seule approche des patrouilles de Hulans le 19 septembre 1870 (redoute de Montretout). Un des enjeux des 5 mois de siège va être de reconquérir ces positions abandonnée pour dégager la capitale de son isolement.

 

 

Le général Trochu, gouverneur militaire de Paris dispose du XIII ème corps d'armée qui vient de s'échapper de Sedan, de 7 régiments d'infanterie, de 10 régiments de cavalerie, de 15 000 marins avec 200 canons, 12 000 gendarmes, 135 000 gardes nationaux mobiles, 330 000 gardes nationaux de Paris, en tout 500 000 hommes.

Dans les forts la répartition des effectifs se fait comme suit au 27 novembre 1870 :

-Corps d'Armée de Saint-Denis 707 officiers, 29 388 hommes de troupe soit 30 099 au total.

-Fort de Romainville, 49 officiers, 1 769 hommes de troupe soit 1 818 au total.

-Fort de Noisy-le-Sec, 66 officiers, 1 841hommes de troupe soit 1 909 au total.

-Fort de Rosny-sous-Bois, 45 officiers, 1 521hommes de troupe soit 1 566 au total.

-Fort de Nogent-sur-Marne, 79 officiers, 2 498 hommes de troupe soit 2 937au total.

-Fort de Vincennes, 159 officiers, 9 963 hommes de troupe soit 9 722 au total.

-Fort de Gravelle, 13 officiers, 289 hommes de troupe soit 302 au total.

-Fort de la Faisanderie, 13 officiers, 221 hommes de troupe soit 234 au total.

-Fort de Charenton,  48 officiers, 1 700 hommes de troupe soit 1 748au total.

-Fort d'Ivry, 41 officiers, 1 029 hommes de troupe soit 1 066 au total.

-Fort de Bicêtre,  46 officiers, 1 137 hommes de troupe soit 1 183 au total.

-Fort de Montrouge,  31 officiers, 1 073 hommes de troupe soit 1 104 au total.

-Fort de Vanves,  60 officiers, 2 209 hommes de troupe soit 2 269 au total.

-Fort d'Issy, 76 officiers, 2 771 hommes de troupe soit 2 847 au total.

-Fort du Mont-Valérien, 123 officiers, 4 514 hommes de troupe soit 4 637au total.

 

 

Pour briser le blocus, les parisiens organisent de nombreuses sorties.

Le peuple de Paris réclame la guerre à outrance, alors l'état major n'hésite pas, pour le saigner, à jeter dans des sorties mal ou pas préparées une armée populaire qui fait peur.

- Le 23 septembre à Pierrefite,

- le 30 à Chevilly et à Thiais,

- le 13 octobre à Bagneux,

- le 21 à La Malmaison,

- les 28 et 29 au Bourget,

- Le 30 novembre à Champigny, à Choisy et à Epinay sur Seine,

- le 21 décembre au Bourget.

 

Une dernière tentative a lieu le 19 janvier 1871 contre l'artillerie prussienne de Montretout et Buzenval, malgré un certain succès comme la prise de la redoute de Montretout, Trochu une nouvelle fois commande la retraite.

Cette dernière offensive ayant fait 4070 morts, la garde nationale crie à la trahison, Trochu démissionne au profit de Vinoy.

 

Le gouvernement de la défense nationale a renoncé depuis longtemps à la lutte, les armées de province ne peuvent secourir les défenseurs de Paris, l'armée de la Loire est vaincue au Mans le 11 janvier 1871, l'armée du nord le 19 à Saint-Quentin et celle de l'est s'échappe en Suisse!

 

A partir du 5 janvier des pièces de gros calibre bombardent Paris, 10 000 obus sont tirés, faisant 395 morts et détruisant près de 200 immeubles.

 

Les gardes nationaux, à l'instigation des comités de vigilance, demandent la déchéance du gouvernement du 4 septembre aux cris de "Vive la Commune!".

 

Le 7 janvier, L'affiche rouge, rédigée en partie par Jules Vallès au nom du comité des vingt arrondissements, réclame une attaque en masse, la réquisition générale, le rationnement gratuit, et le gouvernement du peuple.

 

Le 22 janvier, des gardes nationaux investissent l'Hôtel de Ville, réclamant la guerre à outrance ; les mobiles bretons tirent sur la foule.

 

Le 23 janvier, Jules Favre prend le chemin de Versailles pour négocier avec Bismarck, le 26 un armistice est signé, prenant effet le 28 et valable pour 21 jours renouvelables.

 

Le 29 janvier les conditions de l'armistice sont placardées dans Paris: désarmement et occupation des forts, paiement de deux cents millions en quinze jours. Des élections doivent avoir lieu dans les 3 semaines pour qu'une assemblée ratifie le texte de l'armistice.

 

Du scrutin sort une assemblée monarchiste, favorable à la paix quel qu'en soit le prix.

Le 1er mars, l'assemblée ratifie le traité au grand théâtre de Bordeaux. La France devra payer un tribut de cinq milliards, abandonner l'Alsace, moins Belfort, et le tiers de la Lorraine.

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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 20:59

En 1840 dans un contexte de tension internationale au sujet de l'Egypte, Louis-Philippe et son premier ministre Adolphe Thiers décident en toute hâte de fait ériger une ceinture fortifiée devant Paris.

Le but de Thiers est tant la défense de la capitale contre des ennemis étrangers que de maintenir un important contingent de troupes pour mâter les fréquentes émeutes insurrectionnelles (1832, 1834, 1839) comme le craint Etienne Arago député républicain.
Ce à quoi Thiers répond devant la chambre des députés :
"Quoi! Imaginer que des ouvrages de fortification quelconque peuvent nuire à la liberté ou à l'ordre, c'est se placer hors de toute réalité. Et d'abord, c'est calomnier un gouvernement, quel qu'il soit, de supposer qu'il puisse un jour chercher à se maintenir en bombardant la capitale. Quoi! Après avoir percé de ses bombes la voûte des Invalides ou du Panthéon, après avoir inondé de ses feux la demeure de vos familles, il se présenterait à vous pour vous demander la confirmation de son existence! Mais il serait cent fois plus impossible après la victoire qu'auparavant!"
En dépit de vives protestations, notamment celles de Lamartine, les travaux commencent dès 1840. Une loi est enfin votée le 3 avril 1841, elle permet d'allouer une somme de 140 millions aux ministères de la Guerre et des Travaux Public et de régulariser un budget de 30 millions déjà dépensés.
Les travaux conduits par 25 000 ouvriers, s'achèvent en 1845, 94 bastions sont construits sur une périphérie de 33 kilomètres ouverte par 17 portes, 23 barrières, 8 poternes, 8 passages de chemin de fer et 5 passages de rivières ou canaux.
 
L'enceinte est composée :
 
-D'une route militaire intérieure,
-D'un parapet de 6 mètres de large,
-D'un mur d'escarpe d'une épaisseur de 3,5 mètres et de 10 mètres de haut
-D' un fossé sec de 40 mètres,
-D'une contrescarpe en pente légère.
-D' un glacis de 250 mètres de long.
 
 
L'enceinte est conplètée par 17 forts détachés :
 
-Fort de Charenton
-Redoute de la Faisanderie
-Redoute de Gravelle
-Fort Neuf de Vincennes
-Fort de Nogent-sur-Marne
-Lunette de Nogent
-Digue du Rû de Montfort
-Fort de l'Est
-Digue du Croult
-Fort de la Double couronne du Nord
-Rigole de la Briche
-Fort de de la Briche
-Redoute de Fontenay-sous-Bois
-Fort de Rosny-sous-Bois
-Lunette de Rosny
-Redoute de la Boissière
-Redoute de Montreuil
-Fort de Noisy-le-Sec
-Lunette de Noisy-le-Sec
-Redoute de Noisy-le-Sec
-Fort de Romainville
-Lunette de Romainville
-Fort du Mont-Valérien 
-Courtine de Romainville
-Fort d'Aubervilliers
-Batterie de Pantin
-Batterie du Rouvray
-Batterie des Vertus
-Ouvrage d'Aubervilliers
-Batterie d'Aubervilliers
 
Des projets de fortification permanente sont étudiés dans les année 1840 pour contrôler les intervales importants entre les forts et certains angles morts. Ces ouvrages connaîtront un début d'exécution entre juillet et septembre 1870, il s'agit des forts suivant :
-Un fort dans la presqu'île de Gennevilliers en avant d'Asnières (fort d'Asnières) prévu pour 3 millions de francs.
-Une redoute au rond-point de Courbevoie (960 000 francs)
-Un fort de 3 à 4 millions de francs à Montretout
-Une redoute de 1,5 million de francs dans le parc de Saint-cloud
-Un fort en avant du pont de Sèvres sur l'éminence de Bellevue
-Une redoute au port à l'anglais.
-Une redoute au Moulin-Fidèle sur la berge droite de la Seine en arrière du fort de la Briche
-Une petite lunette au lieu-dit le Moulin-d'Hérode en avant du Mont-Valérien
 
 
 
Des travaux de voirie sont exécutés dans les décennies suivantes :
 
Construction d'une voie de chemin de fer de ceinture entre 1851 et 1862.
 
Remplacement de la route militaire par les "boulevards des Maréchaux" en 1861.
(La rue Militaire est remise à la Ville de Paris par le Génie Militaire en exécution d'une décision ministérielle du 28 juillet 1859 ).
 
Construction du Pont National (1852- 53) et du viaduc du Point du Jour (1863-65).
 
En 1859 le mur des fermiers généraux est détruit, les limites territoriales de Paris sont repoussées au glacis par le décret du 1er novembre 1859 et au 1er janvier 1860 les fortifications deviennent à leur tour enceinte fiscale.
 
L'évolution rapide de l'artillerie va rapidement rendre obsolètes ces fortifications et dès 1882 un député, Martin Nadaud lance le débat sur l'opportunité de conserver l'enceinte de Thiers. Des négociations entre l'Etat et la ville de Paris aboutirent par la loi du 19 avril 1919 au déclassement et à la cession de l'enceinte pour 100 millions de francs..
 
La Loi Bernard Lafay du 17 février 1953 abroge la zone non aedificandi.
 
 
Liste des portes et des bastions de l'enceinte de Thiers
 
     
1_8_poniatowski.gif 
-Porte de Bercy
-Bastion 1 (vestiges)
-Bastion 2
-Passage du chemin de fer de Lyon (vestiges)
-Bastion 3
-Porte de Charenton
-Bastion 4
-Porte de Reuilly
-Bastion 5
-Porte de Picpus
-Bastion 6
-Bastion 7
-Poterne de Montempoivre (vestiges)
-Bastion 8
-Porte de Saint-Mandé

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-Bastion 9
-Porte de Vincennes
-Bastion 9
-Bastion 10
-Porte de Montreuil

12_15_davout.gif
-Bastion 11
-Bastion 12
-Bastion 13
-Bastion 14
-Porte de Bagnolet
-Bastion 15

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-Bastion 16
-Porte de Ménilmontant
-Bastion 17
-Bastion 18
-Porte de Romainville (ou des Lilas)
-Bastion 19
-Bastion 20
-Porte du Pré-Saint-Gervais
-Bastion 21

19_25_stgervais.gif
-Bastion 22
-Bastion 23
-Porte Chaumont (ou poterne du Pré-Saint-Gervais)
-Bastion 24
-Porte de Pantin
-Bastion 25

25_32_macdonald.gif
-Bastion 26
-Passage du canal de l'Ourq
-Bastion 27
-Passage du chemin de fer de l'Est
-Bastion 28 (vestiges)
-Porte de la Villette (ou de Flandre)
-Bastion 29
-Passage du canal Saint-Denis
-Bastion 30
-Bastion 31
-Porte d'Aubervilliers
-Bastion 32

33_38_bessieres.gif
-Bastion 33
-Porte de la Chapelle-Saint-Denis
-Bastion 34
-Passage du chemin de fer du Nord
-Porte des Poissonniers (1860)
-Bastion 35
-Bastion 36
-Porte de Clignancourt
-Bastion 37
-Bastion38

38_44_berthier.gif
-Porte Montmartre
-Bastion 38
-Bastion 39
-Porte Saint-Ouen
-Bastion 40
-Porte Pouchet (1860)
-Bastion 41
-Bastion 42
-Bastion 43
-Porte de Clichy
-Bastion 44 (vestiges)

44_55_maillot.gif
-Passage du chemin de fer de Normandie
-Bastion 45 (vestiges)  
-Porte d'Asnières
-Bastion 46
-Bastion 47
-Porte de Courcelles
-Porte de la Révolte
-Bastion 48
-Porte Champerret (1860)
-Bastion 49
-Porte de Villiers
-Bastion 50

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-Porte de Sablonville
-Porte des Ternes
-Bastion 51
-Porte de Neuilly (ou Maillot)
-Bastion 52
-Bastion 53
-Bastion 54
-Porte Dauphine
-Bastion 55
-Bastion 56
55-60_lannes.gif
-Bastion 57
-Porte de la Muette
-Bastion 58
-Bastion 59
-Porte de Passy

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-Bastion 60
-Bastion 61
-Bastion 62
-Porte d'Auteuil
-Bastion 63

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-Porte Molitor (1860)
-Bastion 64
-Bastion 65Porte de Saint-Cloud
-Bastion 66
-Porte du Point-du-Jour
-Bastion 67
-Bastion 67 bis
-Porte de Billancourt
-Passage du raccordement de ceinture (1860)
-Porte du Bas-Meudon
-Bastion 68
-Bastion 69
-Porte de Sèvres
-Bastion 70

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-Porte d'Issy
-Bastion 71
Porte de Versailles
-Bastion 72
-Porte de la Plaine
-Bastion 73
-Porte de Plaisance
-Bastion 74
-Porte de Brancion (1860)
-Bastion 75
-Passage du chemin de fer de Bretagne
-Porte de Vanves
-Bastion 76

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-Porte Didot
-Porte deMalakoff (1860)
-Bastion 77
-Bastion 78
-Porte de Châtillon
-Bastion 79
-Porte de Montrouge
-Porte d'Orléans
-Bastion 80
-Bastion 81

81_86_kellermann-2.gif
-Porte d'Arceuil (vestiges)
-Bastion 82
-Passage du chemin de fer de Limours
-Bastion 83
-Porte de Gentilly
-Bastion 84
-Bastion 85
-Poterne des Peupliers (vestiges)
-Passage de la Bièvres
-Bastion 86
-Porte de Bicêtre
-Bastion 87
-Porte d'Italie
-Bastion 88

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-Porte de Choisy
-Bastion 89
-Porte d'Ivry
-Bastion 90
-Bastion 91
-Porte de Vitry
-Bastion 92
-Passage du chemin de fer d'Orléans
-Bastion 93
-Petit passage latéral du chemin de fer
-Bastion 94
-Porte de la Gare
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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 20:54
Le mur des fermiers généraux est une enceinte fiscale élevée à partir de 1784. Elle se compose d'un mur de 3,2 mètres de haut ouvert par 55 barrières où se paye l'octroi.

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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 13:27
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En Août 1792 les coalisés percent les places fortes du Nord-Est. Paris n'a plus de fortification si ce n'est le mur des fermiers généraux.

Des redoutes sont contruites à Meaux, Soissons, Reims et Châlon-sur-Marne.

 

Une étude de défense est commandée par Clavière, Ministre de la guerre par interim. Une commission dans laquelle figure Messieurs Belair, capitaine d'artillerie et Damal membre du conseil municipal de Paris se rend en avant de Paris sur d'éventuels points de défense les 22, 23, 25 et 29 août de l'an IV. On propose une première ligne entre la Marne et l'Oise de Lagny à Pontoise. Ce plan suppose que Paris soit suffisament approvisionné et réduit à ses propres forces, il propose aussi une seconde ligne de front destinée à un éventuel repli.

Cette seconde position s'appuie de Saint-Ouen à Nogent-sur-Marne en passant par le hauteurs de Montmartre, de Belleville et du plateau de Romainville.

A l'extremité Ouest de la place, dans la presqu'île de Gennevilliers on dresserait un camp facilement défendable par des innondations du côté d'Argenteuil. Le village d'Asnières offre en plus des facilités, comme le haras de monsieur Dartoit propice au logement grâce à ses écuries de 65 mètres de long sur 15 de large, la commission pense même y placer les bureaux d'Etat-major et le quartier général. En plus "les moissons étant entièrement terminées, on ne peut plus faire aucun dégât dans la campagne, et il n'y aura que quelques pièces de luserne qui pourront exiger une indemnité". Il semble important d'établir un pont entre les deux rives de la Seine en dessous de Clichy.

Une ligne de retranchement doit suivre le cours du fleuve jusqu'à Saint-Denis.

Saint-Denis en 1792 a conservé les ruines de sa vieille enceinte et la commission souhaite tirer partie de l'ancien rempart gazonné qui couvre une partie de la ville. On y voit la possibilité d'innondations à l'Ouest et au Nord, innondations qui pourraient être soutenues par le chemin élevé de la Briche et par une digue enveloppant saint-Denis par l'Est. Un pont doit relier Saint-Denis à la presqu'île de Gennevilliers à travers l'île de la Seine qui coupe les eaux du fleuve.

En avant de Montmartre on place quelques redoutes pour fermer le défilé entre la Butte et Belleville. La distance entre Saint-Denis et Romainville est de 4 000 toises (environ 7800 mètres, une toise étant 1,949 m), la commission estime à 40 000 hommes (5 hommes par mètres) le nombre de défenseurs pour cette position. La distance de Romainville à Nogent fort de son rempart naturel peut aisement être defendu avec 30 000 hommes et au moyen de quelques batteries.

Le capitaine Belair dans un ouvrage général sur la "Défense de Paris et de tout l'Empire" compte sur une armée nombreuse sous les murs de la capitale (page 79): "D'abord, si l'on se rappelle que Paris a déjà vu plus de 180 000 hommes sous les armes, on sera convaincu qu'on ne manquera pas de monde, car cette quantité d'hommes armés se trouvera ; elle sera même augmentée par tous les gardes nationaux, ou citoyens armés qui se replieront sur Paris."

A Saint-Maur la défense est verouillée par un camp, mais l'inspection du site au lieu-dit "la Varenne" montre que le terrain porte de nombreux fossés de drainage et qu'il reste humide. La préference se porte sur une zone entre Saint-Maur et le Bois de Vincennes cette position s'appuye sur la Marne du côté de Nogent un peu au delà du parc du Tremblay, puis perpendiculairement sur le bras opposé de la Marne et se termine en équerre pour se prolonger sur Champigny.

 

Sources : Archives du génie (article 8 section 1)

A.P.J. Belair, Capitaine d'artillerie. Défense de Paris et de tout l'empire. Paris, An IV de la Liberté.

 


Ouvrages de 1792

 

En 1792, l'invasion de la Loraine et de la Champagne fit sentir le besoin de fortifier Paris, le projet était d'organiser une position retranchée s'étendant de Saint Ouen à Nogent-sur-Marne, elle passait au pied des hauteurs de Montmartre, en avant des faubourgs de La Chapelle et de La Villette, et en avant du village de Pantin. A partir du plateau de Romainville, elle suivait la crête des hauteurs.

D'après les vestiges des parties qui ont été exécutées et d'après les renseignements qu'on a recueilli, notamment auprès de Mr Mansar, qui a été employé à ces travaux, on a recomposé le tracé approximatif de leur ensemble, on a retrouvé le dessin exact nulle part.

La portion s'étendant de Saint Ouen à la Hutte au Garde n'a été qu'un projet. Il paraît qu'elle devait être formée d'une ligne de redoutes, en arrière desquelles, se trouvait une ligne de batteries tirant dans les intervalles.

La partie entre la Hutte au Garde et La Villette fut en majeure partie exécutée. Elle se composait d'une série d'ouvrages dont le tracé était emprunté à Montalambert, relié entre eux par une trachée en crémaillère, le tout formant une ligne continue.

En tête de Pantin, jusqu'au plateau de Romainville elles furent à peine ébauchées. On ne fit rien sur la crête des hauteurs entre Romainville et Nogent sur Marne.

On retrancha Denis et on devait en faire autant pour Pontoise, comme porte avancée sur la gauche. Par une disposition analogue sur la droite, on devait occuper Villeneuve-Saint-Georges et Corbeil.

Ces ouvrages conçus à la hâte et, par des personnes la plupart étrangères aux connaissances en fortification furent généralement mal tracés et mal exécutés. Les terrassements en furent faits par la population de Paris réunie pour former ce qu'on appelait le Camp sous Paris.

Les désordres graves qui régnaient parmi les ouvriers le manque de direction et de détermination dans le but qu'on se proposait firent abandonner les travaux au moment où ils se trouvaient dans l'état d'avancement qu'on vient d'indiquer ci-dessus."

 

Source : Note détaillées sur les ouvrages composant les Lignes de Saint-Denis et de Noisy

Par le chef de Bataillon Gay aide de camp du Général Valazé.

31 octobre 1832

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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 13:09

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"Ébauché par François Ier, devant les menaces que faisait peser sur son royaume l'empereur Charles Quint, le remplacement de la vieille enceinte médiévale de Charles V par un système de fortifications plus moderne résistant aux assauts d'artillerie fut activement poursuivi à partir de 1553 avec la construction de huit bastions à l'Est et au Nord de Paris ..." http://www.musee-orangerie.fr/pages/page_id19495_u1l2.htm  

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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 13:07

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L'enceinte de Philippe-Auguste est bâtie sur les 2 rives de la Seine. La construction de la rive droite s'échelonne de 1190 à 1208 et de 1209 à 1220 sur la rive gauche.

L'enceinte est percée de 10 portes :

- La porte Baudoyer

- La porte du Temple

- La porte Saint-Martin

- La porte Saint-Denis

- La porte Saint-honoré

- La porte Saint-Germain

- La porte saint-Michel

- La porte Saint-Jacques

- La porte Saint-Marcel

- La porte Saint-Victor

 

 

 

Vous trouverez plus de précisions dans le site http://www.philippe-auguste.com  consacré a l'œuvre de Philippe-Auguste et à l'enceinte.
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19 février 2008 2 19 /02 /février /2008 10:10

En 1840 dans un contexte de tension internationale au sujet de l'Egypte, Louis-Philippe et son premier ministre Adolphe Thiers décident en toute hâte de fait ériger une ceinture fortifiée devant Paris.

Le but de Thiers est tant la défense de la capitale contre des ennemis étrangers que de maintenir un important contingent de troupes pour mâter les fréquentes émeutes insurrectionnelles (1832, 1834, 1839) comme le craint Etienne Arago député républicain.

Ce à quoi Thiers répond devant la chambre des députés :

 

"Quoi! Imaginer que des ouvrages de fortification quelconque peuvent nuire à la liberté ou à l'ordre, c'est se placer hors de toute réalité. Et d'abord, c'est calomnier un gouvernement, quel qu'il soit, de supposer qu'il puisse un jour chercher à se maintenir en bombardant la capitale. Quoi! Après avoir percé de ses bombes la voûte des Invalides ou du Panthéon, après avoir inondé de ses feux la demeure de vos familles, il se présenterait à vous pour vous demander la confirmation de son existence! Mais il serait cent fois plus impossible après la victoire qu'auparavant!"

 

En dépit de vives protestations, notamment celles de Lamartine, les travaux commencent dès 1840. Une loi est enfin votée le 3 avril 1841, elle permet d'allouer une somme de 140 millions aux ministères de la Guerre et des Travaux Public et de régulariser un budget de 30 millions déjà dépensés.

Les travaux conduits par 25 000 ouvriers, s'achèvent en 1845, 94 bastions sont construits sur une périphérie de 33 kilomètres ouverte par 17 portes, 23 barrières, 8 poternes, 8 passages de chemin de fer et 5 passages de rivières ou canaux.

 

L'enceinte est composée :

 

-D'une route militaire intérieure,

-D'un parapet de 6 mètres de large,

-D'un mur d'escarpe d'une épaisseur de 3,5 mètres et de 10 mètres de haut

-D' un fossé sec de 40 mètres,

-D'une contrescarpe en pente légère.

-D' un glacis de 250 mètres de long.

 

 

L'enceinte est conplètée par 17 forts détachés :

  

-Fort de Charenton

-Redoute de la Faisanderie

-Redoute de Gravelle

-Fort Neuf de Vincennes

-Fort de Nogent-sur-Marne

-Lunette de Nogent

-Redoute de Fontenay-sous-Bois

-Fort de Rosny-sous-Bois

-Lunette de Rosny

-Redoute de la Boissière

-Redoute de Montreuil
-Fort de Noisy-le-Sec

-Lunette de Noisy-le-Sec

-Redoute de Noisy-le-Sec

-Fort de Romainville

-Lunette de Romainville

-Courtine de Romainville
-Fort d'Aubervilliers

-Batterie de Pantin

-Batterie du Rouvray

-Batterie des Vertus
-Ouvrage d'Aubervilliers

-Batterie d'Aubervilliers

-Digue du Rû de Montfort

-Fort de l'Est

-Digue du Croult

-Fort de la Double couronne du Nord
-Rigole de la Briche

-Fort de de la Briche

-Fort du Mont-Valérien

-Fort d’Ivry

-Fort de Bicêtre

-Fort de Montrouge

-Fort de Vanves

-Fort d’Issy 

 

Des projets de fortification permanente sont étudiés dans les année 1840 pour contrôler les intervales importants entre les forts et certains angles morts. Ces ouvrages connaîtront un début d'exécution entre juillet et septembre 1870, il s'agit des forts suivant :

-Un fort dans la presqu'île de Gennevilliers en avant d'Asnières (fort d'Asnières) prévu pour 3 millions de francs.

-Une redoute au rond-point de Courbevoie (960 000 francs)

-Un fort de 3 à 4 millions de francs à Montretout

-Une redoute de 1,5 million de francs dans le parc de Saint-cloud

-Un fort en avant du pont de Sèvres sur l'éminence de Bellevue

-Une redoute au port à l'anglais.

-Une redoute au Moulin-Fidèle sur la berge droite de la Seine en arrière du fort de la Briche

-Une petite lunette au lieu-dit le Moulin-d'Hérode en avant du Mont-Valérien

 

 

 

Des travaux de voirie sont exécutés dans les décennies suivantes :

 

Construction d'une voie de chemin de fer de ceinture entre 1851 et 1862.

 

Remplacement de la route militaire par les "boulevards des Maréchaux" en 1861.

(La rue Militaire est remise à la Ville de Paris par le Génie Militaire en exécution d'une décision ministérielle du 28 juillet 1859 ).

 

Construction du Pont National (1852- 53) et du viaduc du Point du Jour (1863-65).

 

En 1859 le mur des fermiers généraux est détruit, les limites territoriales de Paris sont repoussées au glacis par le décret du 1er novembre 1859 et au 1er janvier 1860 les fortifications deviennent à leur tour enceinte fiscale.

 

L'évolution rapide de l'artillerie va rapidement rendre obsolètes ces fortifications et dès 1882 un député, Martin Nadaud lance le débat sur l'opportunité de conserver l'enceinte de Thiers. Des négociations entre l'Etat et la ville de Paris aboutirent par la loi du 19 avril 1919 au déclassement et à la cession de l'enceinte pour 100 millions de francs..

 

La Loi Bernard Lafay du 17 février 1953 abroge la zone non aedificandi.

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